Les lapins à la rescousse des insectes
Cela fait déjà plusieurs années que j’observe tristement à l’entrée de mon village ces maisons aux vastes gazons tondus très très régulièrement et très très méthodiquement. A peine la pâquerette dévoile sa corolle blanche au ciel que zzzzzzz c’est rapé, c’est coupé, c’est ras, très ras et de la même manière qu’aucun pou digne de son espèce ne s’installerait sur un crâne rasé, sur cette terre épilée de près, les bzzz, crrr, tststs….laissent place à « chauve qui peut ».
Pourtant, depuis quelques jours je vois qu’une partie de cet espace est laissé à lui-même. Et les fleurs sauvages y dessinent un tapis joliment coloré. La maladie ? Un oubli ? Un changement de propriétaire ? J’ai d’abord opté pour la tondeuse en panne.
Hier, je croise le propriétaire vivant et en bonne santé et le félicite de cette jolie prairie. « Et bien, c’est pour mon lapin » me dit-il. « Et bien plus encore ! » lui dis-je. Et voilà donc qu’à la place d’acheter de l’herbe (« acheter de l’herbe »), un terrain devient le lieu d’une prairie de fauche qui en attendant de nourrir le lapin est bien utile à la vie des insectes. Cette histoire aurait certainement inspiré une jolie parabole à Jean-Marie Pelt. Qu’elle puisse également inspirer d’autres terriers serait une chance !
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